dimanche, décembre 11, 2005

Às vésperas




Ma vie de famille était vraiment heureuse et stimulante sur le plan intellectuel - mais sans aucune aventure. Je n'avais jamais eu à me battre pour quoi que ce soit. Je connaissais beaucoup de gens sympathiques, mais presque tous étaient issus comme moi de bonnes et solides familles de la classe moyenne. A l'université, évidemment, je fréquentais des étudiants et des professeurs issus de cette même classe sociale. Je ne savais rien de quartiers pauvres (ni, en occurrence, des quartiers dorés). Je ne savais de la vie dans les usines, les champs ou les mines que ce que j'en avais appris das les livres. J'en étais arrivé à penser que j'étais un type vraiment dépourvu d'intérêt. A certains moments, cette sensation de médiocrité était devenue tellement forte que je n'arrivais pas à imaginer la moindre histoire à écrire. J'ai commencé à me dire que, si je voulais écrire quelque chose que en vaille la peine, je devais franchir les limites étroites de mon existence sociale d'alors.


p.313, posfácio do Street Corner Society (Le structure sociale d'un quartier italo-américain), de William F. Whyte.

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